Les carrières du massif de Barry

Un patrimoine exceptionnel

La colline est située sur 3 communes : Bollène, Saint-Restitut et Saint-Paul-Trois-Châteaux, qui se partagent 1 200 hectares dont 86 environ exploités en carrières. La pierre extraite de la colline est appelée molasse du miocène : molasse car elle pouvait être utilisée pour la fabrication de meules et miocène du nom de l’époque de la sédimentation maritime datant environ de – 25 millions d’années à – 5 millions d’années. Mais l’exploitation la plus importante était destinée à la construction.

Cette pierre calcaire, appelée aussi « pierre du midi » est très recherchée car elle présente beaucoup de qualités : son aspect blanc d’un grain très fin et homogène qui a également l’avantage de faciliter la taille. D’autre part elle durcit au contact de l’air et résiste très bien aux intempéries, surtout si elle est extraite dans les meilleures couches.

Les premières carrières en exploitation à ciel ouvert datent au moins de l’époque romaine. Outre l’usage local, la pierre était expédiée surtout dans le sud-est : Orange (Arc de triomphe), Lyon (théâtre romain à Fourvière), Vienne…

L’extraction de la pierre a donc commencé à ciel ouvert : les carriers pratiquaient des trous de burin horizontalement pour introduire des coins en bois qui gonflaient en étant arrosés, Le bloc de pierre ayant été préalablement découpé au pic à pierre (appelé également escoude). Cette même technique était déjà utilisée par les Égyptiens à l’époque des pharaons plusieurs millénaires avant J.C. A partir du XVIIIeme siècle on commence à utiliser la scie (dite « scie crocodile ») pour découper les blocs, ce qui fait gagner du temps et réduit le risque d’éclatement à cause des coins.  

Scie crocodile

 

Escoudes

Après l’exploitation à ciel ouvert de nouvelles techniques ont permis de travailler en galeries partant au niveau du sol et pénétrant à l’horizontale sous la colline.

Une troisième technique souterraine consistait à creuser un puits d’extraction relativement profond d’où partaient des galeries. Ces puits assez larges étaient équipés de treuils pour la remontée des blocs de pierre. Ce type d’exploitation était sûrement très impressionnant ; Peut-être qu’un jour l’un de ceux-ci sera remis en état pour être visité ?

Les blocs de pierre pouvaient être taillés aux dimensions commandées par les entrepreneurs mais il existait des mesures standards, par exemple le carreau 70 x 70 x 45, ou la « queirade » 64 x 50 ou 45 x 30 cm.

Un bon carrier pouvait débiter un bloc d’environ 3 m3, soit à peu près 6 tonnes, en une journée, le carrier était payé au rendement !

 

Puits d’extraction

Le travail de carrier était donc bien mieux rémunéré que le travail des champs car en plus de la maîtrise de la taille et de l’effort physique, il fallait supporter la pénibilité du travail et les risques d’accidents. En effet le carrier était exposé à la poussière de pierre engendrant d’éventuelles maladies pulmonaires, et supporter la chaleur accentuée par la réverbération de la pierre blanche. Malgré ces conditions le travail de carrier était très recherché et conférait à celui-ci un statut social très considéré.

Les carriers avaient créé des sociétés de secours mutuels pour venir en aide aux familles endeuillées par les décès dus aux accidents mais également dans le besoin suite à des maladies ou manque de travail lors des intempéries et même en cas de grèves !

A côté de la taille des meules à plusieurs endroits sur la colline (voir la grotte artificielle de la Baume Lambert) l’exploitation industrielle est devenue très importante au milieu du XIXème siècle.

En 1845 le Baron du BORD commence à racheter une partie des carrières, puis en 1859/1860 il construit un nouveau plan incliné en ligne droite selon le principe du funiculaire.

Le bâtiment abritant le treuil des carrières de Sainte-Juste, en haut du plan incliné

L’acheminement des wagonnets par une pente de 20 cm par mètre sur une longueur de 850 mètres ne prend que 5 minutes jusqu’à la gare inférieure. Ce plan incliné a remplacé l’ancien datant de 1682. Il était construit en sections comportant des virages à angles droits et utilisait la traction animale.

Vestiges de l’ancien plan incliné dans la zone de départ

Il en subsiste des restes très intéressants : une belle arche dans la zone de départ et un passage vers la gare d’arrivée, présentant un remarquable travail de pierre de taille.

Pour desservir les différentes carrières du plateau, le Baron du BORD installe un important réseau de wagonnets sur rail arrivant au départ du plan incliné.

On trouve sur la colline, à côté des carrières, de nombreux témoins de l’activité des carriers comme les tranchées ou les ponts pour le passage des petits trains. On peut voir aussi les restes de bâtiments tels que la ferme abritant les chevaux ou le garage pour le matériel roulant, et aussi les petites constructions pour le personnel contrôlant l’exploitation des carrières.

Depuis l’arrivée sur l’aire de stockage, située à Saint-Paul-Trois-Châteaux au bas de la colline, les blocs étaient acheminés à la gare de Pierrelatte par un train tiré par des chevaux. En 1865 la traction animale fût remplacée par une locomotive à vapeur grâce à la nouvelle ligne plus directe construite par la Sté P.L.M. pour relier Nyons à Pierrelatte.

Le travail de la pierre s’est poursuivi de manière artisanale jusqu’à nos jours, mais l’exploitation en carrière a été la plus importante entre les années 1860 et 1914. A cette époque environ 400 personnes travaillaient sur le plateau. Le déclin de l’activité est dû au manque de main d’œuvre suite à la mobilisation pour la guerre de 1914, puis au développement du béton armé venu remplacer la pierre.

En période de pleine exploitation les carriers ont fourni des chantiers très importants, surtout dans le sud-est à Marseille, Lyon, Grenoble, Vienne, mais aussi à l’étranger Genève, Lausanne, le tunnel du Saint Gothard ! et même aux États-Unis. La dernière commande importante provient de la carrière Hugues pour construire les abattoirs de Lyon en 1914.

En 1863 le Baron du BORD vend les carrières à Louis Favre et sa fille revendra l’ensemble à la Sté Générale des Carrières du Midi.

Une bonne nouvelle : Au printemps 2019 les villes de Saint-Paul-Trois-Châteaux et Saint-Restitut ont acquis auprès du groupe FIGUIERE, propriétaire des carrières de Provence, la plupart des carrières du plateau.

 

Le but est de créer une association pour la préservation, la mise en valeur et la sécurisation du site pour mieux découvrir cet ensemble exceptionnel, mais également faire connaître la faune et la flore de la colline.

Je ne peux pas décrire ici la partie des carrières que je connais car il est fortement déconseillé d’y pénétrer en attendant que certaines soient mises hors de danger. Il est cependant possible de visiter 2 carrières sécurisées : les caves cathédrales (Le Mas Théo) et la carrière qui avait été aménagée en théâtre d’images situé à proximité du bâtiment du frein.

Bruno Vital-Durand, Mai 2020.

Crédit photos : Bruno de Dianous, Henri Balzan, CREAPHIS : Pierre et Claire Reverchon, Archives municipales de St Paul-Trois-Châteaux.

Le château de Barry : ce que l’on sait et ce que l’on ignore encore.

Aujourd’hui devenu presque invisible sous la végétation envahissante, le château de Barry constitue un exemple des très nombreux petits châteaux forts qui quadrillaient le paysage médiéval à partir du Xème siècle. La plupart d’entre eux sont tombés dans l’oubli car il n’en subsiste presque rien. Ils étaient pourtant de loin le modèle le plus répandu de cette architecture si caractéristique de la période du Moyen-âge central. On ne peut les comparer aux forteresses spectaculaires de Mornas ou de Mondragon, sièges de puissantes principautés au Moyen-Âge, le château de Barry ressemble plutôt, par ses aménagements relativement rudimentaires et ses dimensions modestes, à ses voisins les châteaux de Chabrières ou de Derboux. Comme eux, le château occupe une éminence rocheuse difficile d’accès et il n’a pas donné naissance à un village ou un hameau à proximité immédiate mais seulement en contrebas. A l’évidence, la raison d’être de ce château fût avant tout militaire. Quand cet intérêt militaire déclina à la fin du XIVè siècle il fût vraisemblablement abandonné. Il est aujourd’hui largement démantelé. Le chemin de ronde et le crénelage ont complètement disparu, l’emplacement de la porte a été totalement spolié de ses éléments principaux (linteau ou arc, feuillures ) et le donjon est arasé à hauteur du rez-de-chaussé. Une gravure de 1909 montre les mêmes manques, mais le gel a depuis continué son œuvre destructrice, comme le notait le commandant Trouillet dans les années 19401.

1. Situation et site

Le château exploitait une situation très favorable, au débouché de la vallée du Lauzon dans la partie médiane de la plaine du Tricastin. Il domine largement un grand couloir de circulation Nord-Sud, matérialisé par différentes routes historiques (Via Agrippa, route royale, Nationale 7, Autoroute A7) qui passaient toutes à proximité. Au sud, il surveille le bourg de Bollène qui s’est développé autour du prieuré Saint-Martin et du pont sur le Lez.

Le site est un promontoire naturel qui culmine à 277 m, soit un peu plus de 200 m au dessus de la plaine. A environ 200 m d’altitude le site est entouré de falaises sur trois côtés, notamment à l’ouest, où ces dernières sont plus abruptes. La plateforme rocheuse sur laquelle le château est construit constitue une motte naturelle qui s’élève de 70 mètres environ au dessus du plateau de Barry. C’est donc un site qui présente un caractère défensif marqué en même temps qu’un emplacement stratégique pour la surveillance. En revanche, il est exiguë et dépourvu d’accès à l’eau, ce qui n’a pas permis le développement d’une véritable forteresse et n’autorisa jamais la population de la seigneurie à s’y réfugier longtemps.

2. Documentation historique

_ Un premier acte parle du « château de Barry »

Le château de Barry est désigné dans les sources médiévales par l’expression « Castrum de Barre ». Il apparaît pour la première fois dans un document de la commanderie des templiers de Richerenches daté de 1148. On y apprend qu’un certain Pons Géraud, de Barry, a donné « tout ce qu’il possédait dans le castrum de Barre », c’est à dire ses terres situées dans la seigneurie, à la commanderie du Temple. Le texte n’est pas très clair sur la qualité du donateur, mais il ne paraît pas être le seigneur du lieu. Il semble être un personnage assez riche cependant. Peut-être est-il un chevalier local qui détient une part des droits féodaux sur la seigneurie ?

_ D’autres actes du XIIè siècle mentionnent une famille « de Barre »

Parmi les témoins des donations à la commanderie de Richerenches apparaissent à plusieurs reprises des représentants d’une même famille appelés « de Barre ». Ils sont souvent témoins pour les actes qui concernent des biens situés à Barry. Il est tentant, même s’il n’existe aucune preuve de cela, d’en faire les descendants d’une première famille de seigneurs de Barry qui, déjà au milieu du XIIème siècle, n’en étaient plus les maîtres.

_ A partir des années 1220 la seigneurie de Barry change plusieurs fois de mains, comme le Comtat Venaissin

Ensuite, une série de documents témoignent des nombreuses luttes de pouvoir dont le nord de la Provence a été le terrain au XIIIè siècle. La seigneurie de Barry change en effet fréquemment de mains et se trouve rapidement divisée en plusieurs parts. On sait tout d’abord qu’en 1227, Géraud Adhémar III vend à Guillaume, l’Abbé de l’abbaye de l’Ile Barbe (au nord de Lyon), le château de Barry et tous les droits qu’il possède dans la seigneurie.

Il s’agit ici de deux acteurs importants de la géopolitique locale : d’un côté, un représentant de la puissante famille des Adhémar (qui possède notamment Montélimar, Allan, La Garde et Grignan), de l’autre côté, l’Abbaye bénédictine de l’Ile Barbe, fondée au Vè siècle, qui possédait de nombreux domaines dans tous le sud-est de la France actuelle (Lyonnais, Forez, Dauphiné, Vivarais et Provence). Localement, l’abbaye était surtout à la tête du prieuré de Bollène qui avait autorité sur les habitants du bourg et des environs. La date de ce premier acte correspond à un contexte de guerre entre le Comte de Toulouse et le roi de France connue sous le nom de « croisade des Albigeois », qui dure de 1208 à 1244. Le nord de la Provence faisait partie du Saint-Empire-Romain-Germanique et non du royaume de France : on l’appelait le marquisat de Provence et il dépendait des comtes de Toulouse. Le sud de la Provence constituait le Comté de Provence et dépendait alors de la famille des Comtes de Barcelone. La croisade des Albigeois fait intervenir des seigneurs encore plus puissants : le roi de France, le pape et l’empereur… Pour les rois de France, cette guerre, derrière un motif religieux, est l’occasion d’affirmer leur autorité sur le midi et aussi de prendre pied dans les principautés impériales situées à l’est du Rhône. Les puissantes familles locales ont longtemps joué des disputes entre famille de Toulouse et famille de Barcelone pour obtenir une indépendance plus ou moins grande. Citons par exemple les familles de Mondragon ou encore les Baux, princes d’Orange et seigneurs de Suze. Les guerres du début du XIIIème siècle obligent les seigneurs locaux à renouveler leurs serments de fidélité en tant que vassaux et à participer aux expéditions militaires. Ces opérations sont coûteuses et expliquent les nombreuses transactions. Les chartes rendent aussi compte de la reconnaissance de l’autorité supérieure des grands princes : Alphonse de Poitiers, comte de Toulouse après 1249 puis, à sa mort en 1271, le roi de France Philippe III puis en 1274 le pape, nouveau maître du sud du Marquisat de Provence, dorénavant appelé Comtat Venaissin.

Mais revenons à Barry ! Nous avions laissé en 1227 la seigneurie passer des Adhémar aux Abbé de l’île Barbe. La famille des Adhémar n’a cependant pas renoncé totalement à ses prétentions sur Barry, et a dû en conserver quelques parts ou quelques droits. En effet, Adhémar de Grignan rend hommage à Alphonse de Poitiers, comte de Toulouse, en 1251 pour le fief de Barry. Il faut comprendre que cette seigneurie est déjà divisée entre plusieurs mains depuis longtemps, et que ses propriétaires multiples ne l’habitent pas, mais s’en remettent à des chevaliers locaux pour la tenir et en percevoir les revenus. La preuve : en 1233 l’abbé de l’île Barbe rachète un huitième de la seigneurie de Barry à un autre personnage, moins connu que les Adhémar, un certain Rostain de Saint-Marcel. En 1259, on apprend que les prieurs de Bollène sont en conflit avec une autre famille puissante à propos des droits sur Barry : les Baux de Suze. En 1274, Raimond II, coprince d’Orange et seigneur de Suze rend hommage au pape, qui prend possession du Comtat Venaissin, pour Barry et ses autres fiefs. De nombreux contentieux ont ensuite opposé les prieurs de Bollène et les seigneurs de Suze à propos de Barry jusqu’en 1387, moment où les seigneurs de Suze vendent définitivement leurs parts de la seigneurie de Barry aux prieurs de Bollène. Après cela, il n’est plus question du château de Barry dans les sources, si ce n’est en 1789 quand la seigneurie est érigée en Marquisat et vendue à la famille Ripert d’Alauzier, dont les descendant sont toujours les propriétaires. A quel moment le château a-t-il été démantelé ? Qui a construit l’actuel château ? Qui l’a fait agrandir ? Aucun document n’en rend compte avec certitude. Il faut donc faire appel à l’archéologie pour tenter d’en savoir plus.

3. Architecture et Archéologie

_ Il est difficile de dater la construction d’un château

Plan de Georges Trouillet, tiré de Bollène, promenades archéologiques

Si certains auteurs ont voulu faire remonter la construction du château de Barry au XIè siècle, aucun élément matériel n’a à ce jour permis de le prouver. Pendant longtemps, on s’est contenté de dater les châteaux en faisant référence aux textes ou sur la foi de comparaisons architecturales mal assurées. L’archéologie et les sciences utilisées pour la datation (dendrochronologie, céramologie, carbone 14…) ont permis de dater avec certitude des éléments en bois des châteaux les mieux conservés. Il apparaît souvent que les constructions en pierre remontent rarement à des époques antérieures au XIIè siècle, et que de nombreux châteaux ont été érigés ou agrandis au XIIIè siècle. Cela ne signifie pas que les châteaux que nous connaissons n’existaient pas au XIIè siècle. Ainsi en est-il de Barry, qui est clairement désigné par les termes « castrum » et « castel » en 1148. Cela signifie que de nombreux châteaux étaient certainement d’abord construits en bois à partir du Xè et du XIème siècle, puis que la pierre a progressivement remplacé ce matériau à partir du XIIè siècle. Il faut aussi rappeler que l’architecture militaire a beaucoup progressé en adoptant des techniques importées d’Orient après la première croisade, c’est à dire au début du XIIè siècle et surtout un peu plus tard.

_ Une architecture rudimentaire

Le château de Barry a un plan relativement simple : il a la forme d’un trapèze rectangle orienté Nord-Est-Sud-Ouest. Il ne comportait qu’une seule tour carrée à l’angle Nord-Ouest du bastion. La porte se trouvait à l’extrémité Sud-Est, opposée à la tour. Le château a deux particularités architecturales. Tout d’abord la courtine enserre la tour et vient donc doubler ses murs. On peut donc supposer que le chemin de ronde permettait ainsi de contourner la tour, placée un peu en retrait à l’intérieur de l’enceinte. Cela signifie aussi certainement que la courtine a été construite dans un deuxième temps et que la tour correspond à un premier état. La deuxième particularité, qui a fait l’objet d’un article dans les années 1950, est la présence de nombreuses meurtrières (ou archères) triples. Il semble que peu de châteaux des environs soient pourvus d’un tel équipement. Adossés à la tour, 2 pans de murs d’épaisseur modeste délimitent une salle. Il n’y a aucune trace de voûte sur ces murs, ce qui permet de penser que la salle ait été couverte d’une toiture simple, à un pan probablement adossée à la courtine. Ces 2 murs ne sont pas chaînés à la courtine et à la tour ce qui semble indiquer qu’ils ont été ajouté dans un dernier temps. A.Trouillet mentionne enfin une ouverture maçonnée au centre de la cour à l’est de ce bâtiment. Il doit s’agir d’un puits ou plus certainement d’une citerne, mais elle est aujourd’hui bouchée et n’est plus visible.

_ Quelques éléments de comparaison

Un exemple comparable à la tour de Barry, le donjon de Montrond. Ici le rez-de-chaussée et sa voute en plein cintre avec l’ouverture d’accès. https://books.openedition.org/alpara/docannexe/image/2694/img-52.jpg

Les maigres éléments matériels énoncés ci-dessus ne permettent pas de dater formellement le château. Tout au plus, ils permettent d’envisager 3 phases successives. D’abord, il y a donc eu une tour carrée. Puis une courtine avec ses archères triples, qui ont été faites en même temps que le mur (d’après les observations de Louis d’Alauzier). Enfin, la salle accolée à la tour. En cherchant dans la littérature récente, il existe de nombreuses tours carrées comparables à ce qu’il reste de celle de Barry. Ses caractéristiques sont la présence d’un départ de voûte en plein cintre et l’épaisseur très irrégulière de ses murs, puisque le mur sud-ouest fait 65 cm d’épaisseur et le mur Nord-Est fait près de 3,10m ! A. Trouillet propose d’expliquer cette différence par la présence d’un escalier dans le mur Nord-Est (aux étages supérieurs?). L’une des tours du château de Quint dans la Drôme présente des dimensions similaires et comportait elle aussi un mur doublé abritant un escalier pour monter entre le 1er et le 2e étage. Le niveau de rez-de-chaussé était classiquement utilisé comme une cave à laquelle on accédait par une trappe depuis le premier étage. Il n’y a, hélas, pas d’éléments permettant de la dater. La plupart des tours de ce type dans les environs sont à rattacher au XIIè siècle, et au début du XIIIème siècle2.

_ Une recherche archéologique qui reste à mener

On a parfois évoqué l’origine antique de la forteresse de Barry. Rien dans l’élévation actuelle n’est antérieur au Moyen-Âge. Il n’est cependant pas absurde d’envisager une utilisation du site du château pendant l’Antiquité, car l’occupation du plateau, de l’age du fer à l’Antiquité tardive, a laissé partout des traces. On peut d’ailleurs trouver, sur le site même du château, des éléments céramiques antiques (tegulae, amphores, et céramiques non-tournées), et l’intérêt stratégique du lieu était déjà évident. La seule solution, pour déterminer la chronologie de l’aménagement du château, de la construction à l’abandon et au démantèlement, serait de fouiller la cour et les bâtiments qu’elle contient. On peut remarquer que le niveau actuel du sol de la cour est très au dessus du niveau médiéval. C’est pourquoi les archères du côté sud-est se trouvent presque enterrées alors qu’elles devaient se trouver plus d’un mètre au dessus du sol. De même, une fois franchie la porte, il faut monter d’un bon mètre cinquante pour atteindre la cour. Cette surélévation est le résultat de l’accumulation des gravats issus de la destruction du monument. Ces gravats ont pu préserver des niveaux archéologiques et leur mobilier qui permettraient de dater l’occupation de l’ensemble. Que sont devenues les masses considérables de pierres qui devaient constituer l’élévation de la tour ? On peut penser qu’elles ont depuis longtemps été récupérées par les habitants de Barry, dont beaucoup étaient des carriers. Il n’y a aucun document qui ordonne la destruction du site comme dans le cas de Chabrières. Ironiquement, le château de Barry est aujourd’hui beaucoup plus mal en point que son petit voisin qui était trop éloigné pour que l’on vienne s’y servir en pierres.

Guillaume RAFFIN

BIBLIOGRAPHIE

ALAUZIER (Louis d’), « Les meurtrières triples du château de Barry », in Provence historique, T. 6 , Fascicule 26, 1956, pp.16-20.

ESTIENNE (Marie-Pierre), Châteaux médiévaux dans les baronnies, Xè-XIVè siècles, DARA n°31, Alpara, 2008, Lyon. Consultable gratuitement sur https://books.openedition.org/alpara/2685

FILLET (Abbé Louis), L’île Barbe et ses colonies du Dauphiné, J.Céas, Valence, 1900.

GAP (Lucien), « Rôle original des hommages rendus en mai 1251 à Alphonse de Poitiers, comte de Toulouse, pour des fiefs du Venaissin » in Annales d’Avignon et du Comtat Venaissin, publiées par la Société des recherches historiques de Vaucluse, 1ère année n°3, J.Roumanille, Avignon, 1912. p.131-135

POINDRON P., « L’expansion du comté de Provence vers le Nord sous les premiers Angevins (1246-1343) », Provence historique, t.XVIII, fascicule 72, avril-juin 1968, pp.201-247

RIPERT-MONCLAR (François de), Cartulaire de la commanderie de Richerenches de l’Ordre du Temple (1136-1214) in Mémoires de l’Académie de Vaucluse, Documents inédits pour servir à l’histoire du département de Vaucluse, Avignon-Paris, 1907.

TISSOT (Mathilde), « Les tours de Quint », in BOIS (Michel) et BURGARD (Chrystèle) (dir.), Fortifications et châteaux dans la Drôme, Créaphis, Paris, 2004 pp.69-71

TROUILLET (A.), « Château-fort de Barri », Bollène, Promenades archéologiques, Bollène, 1975 pp.7-15

1. voir TROUILLET (A.), « Château-fort de Barri », Bollène, Promenades archéologiques, Bollène, 1975 pp.7-15

2 Voir notamment ESTIENNE (Marie-Pierre), Châteaux médiévaux dans les baronnies, Xè-XIVè siècles, DARA n°31, Alpara, 2008, Lyon. Consultable sur https://books.openedition.org/alpara/2694#tocfrom2n8. « La plupart des donjons-tours conservés dans les Baronnies ont été édifiés au XIIIe siècle. Parmi eux, douze sur vingt-neuf peuvent être assurément rattachés à cette période (Alençon, Bruis, Gouvernet, les tours n° 1 et 2 de Nyons, La Roche-sur-le-Buis, Rosans, Rottier, Sainte-Jalle, Sainte-Marie-de-Rosans, Valréas, Verclause). Trois autres pourraient également être datés assez tardivement en raison de leurs dimensions plus importantes (Châteauneuf-de-Chabre), de leur postériorité par rapport à un édifice préexistant (Montbrison-sur-Lez) ou encore de leurs mentions très tardives dans les textes (Montjoux). Seuls treize donjons sont susceptibles de remonter au XIIe siècle. Mais leur état de conservation médiocre (seul le rez-de-cour est conservé dans la majorité des cas) et la récupération des chaînages de certains invitent à rester prudent (Aubres, Blacons, Cairanne, Château-Ratier, Château-Reybaud, Chauvac, Curnier, Lachau, Montclus, Montjoux, Montrond, Rousset-les-Vignes, Vinsobres). »

Etude sur le fortin et le fief de Chabrières

Étude sur le fief et le quartier de Chabrières

1. Le Fortin de Chabrières

Culminant environ à 300 mètres sur la barre rocheuse au sud-est du massif de Barry, le fort médiéval de Chabrières veille sur la plaine fertile d’un petit affluent du Rhône, le Lauzon (*1)…

Aperçu historique du haut Moyen Âge : les châteaux forts

À la fin du IVe siècle, l’Empire romain s’effondre totalement. Sa débâcle incite les peuples « barbares » à envahir et coloniser la région.

Empierrée sur cinq mètres de large la voie romaine « Agrippa » qui passe par Sénomagus (St Pierre de Sénos), est la principale route de communication et de commerce de la Gaule. Par son axe Sud-Nord reliant Arles et Lyon, cette grande artère facilite les déplacements de troupes qui déferlent successivement dans le sud de la Gaule : Alamans, Burgondes, Goths, etc., mais aussi deux siècles après celles venant du sud avec les incursions sauvages des Sarrazins…

La sérénité relative qu’offrait la « Pax Romana » disparaît. Dès lors s’ouvre l’ère anarchique du « haut médiéval » qui s’échelonne sur trois siècles où le régime féodal s’impose et se généralise. Parallèlement la chrétienté accroît le nombre de ses adeptes en augmentant ainsi son pouvoir politique. Le culte du Christ devient rapidement la principale religion de l’ancienne Gaule.

À partir du Xe siècle, le « château fort » est un symbole de pouvoir qui assoie les suzerainetés de leurs seigneurs ; dont les familles sont souvent issues de notables de l’ère Gallo-romaine. Ces derniers y logent leur familles, leurs serviteurs, leur armées et y accueillent leurs « sujets » en cas d’agression (Ex : Château de Suze la rousse).

C’est une période où l’on guerroie souvent entre seigneurs. De plus, le sud de la Gaule est devenu un carrefour de migrations où sillonnent des bandes désœuvrées de routiers, de mercenaires ou de brigands, qui pillent et incendient les fermes et les récoltes en massacrant leurs habitants.

Pour se prémunir de ces agressions de barbaries les populations dressent sur des hauteurs ou escarpements rocheux des postes de vigie, de protection et de défense, souvent établis sur d’anciens « castrum » ou tours de guet de l’ère romaine.

La population en cas de danger, se réfugie dans le « fort ou place forte » pour se protéger des pillards itinérants et se défendre parfois aussi contre les agressions de fiefs voisins.

Comme Barry, Chabrières possède dans sa barre rocheuse des habitations troglodytiques, des fermes dans la plaine et perché sur sa colline, le hameau à quelques mètres du fortin.

L’édification du « Fort » de Chabrières est probablement entreprise comme Barry et Bozon (St Blaise) aux environs du XI au XIIe siècle, sous l’impulsion du Roi Boson (Royaume éphémère d’Arles)…

 Sur son éperon rocheux le « Fort de Chabrières » est une sentinelle imposante. Du haut de sa tour de guet sans vis-à-vis, le factionnaire peut sans difficulté constater les allées et venues dans la plaine du Lauzon. Mais le sommet de son donjon offre une vision encore plus éloignée et plus large pour une veille plus accrue. De la montagne de la Lance à l’est, aux contreforts nord du massif d’Uchaux au sud, de la plaine du Rhône à l’ouest, il permet d’apercevoir aisément le château de Suze la Rousse, la tour de Bozon et le fort de Barry. En cas de nécessité les quatre vigies communiquent entre elles par des avertissements sonores ; trompes et cornes, ou visuels ; feux fumigènes et fanions…

Au bas du promontoire du château, passe l’ancienne route celtique (Chemin de Grignan) venant de Sénomagus en direction du massif alpin. Voie de pénétration vers Grignan et Nyons, elle est très empruntée pour la circulation des personnes et des échanges commerciaux. Le fortin est intelligemment placé sur l’étranglement de la plaine du Lauzon situé entre le rocher de Chabrières et la colline de Guffiage, sa position dominante facilite du haut de sa tour de guet, la surveillance et le contrôle des flux migratoires…

Édifié en plusieurs étapes, le fort de Chabrières est remanié au gré du désordre politique et des évènements guerriers du Moyen-Âge. Ses ruines portent encore de nos jours les témoignages de ces réaménagements successifs.

Aucun seigneur n’a séjourné durablement dans le château de Chabrières, sa construction est conçue pour la sauvegarde défensive des résidents de la petite suzeraineté et ne comporte pas de lieu de vie d’un habitat seigneurial.

Le fief de Chabrières, n’est qu’une discrète seigneurie vassale d’un modeste territoire rural…

L’édifice

L’emplacement pour la construction du fortin a été choisi avec pertinence, par sa position défensive en cas d’attaque et de prévoyance par une visibilité d’horizon à 360° du haut du donjon.

La construction qui épouse la nature du sol rocheux et en pierre dure avec un parement de qualité. De près d’un millénaire d’existence, sa structure ne comporte qu’une fissure due à son démantèlement en 1577. Par l’absence d’eau sur le plateau, les bâtisseurs ont pris soin d’organiser la récupération des eaux pluviales pour les besoins de vie de la petite garnison militaire. Une citerne de près de 6 000 litres recueillait l’eau de pluie de la toiture, par des conduites de terre cuite insérées dans le bâti…

Ce fortin n’est établi que pour loger une petite troupe et abriter provisoirement la population riveraine, sa mission principale est la veille, afin d’alerter en cas d’agression. Sentinelle, il ne protège pas de richesse, sinon la vie de ses résidents, car il n’est pas conçu pour résister à un très long siège (*2)…

Quelques évènements historiques

Le fief de Chabrières subit les mêmes évènements à quelques exceptions près que son voisin Barry ; à vol d’oiseau moins de 4 km les séparent. Au XIIIe siècle Chabrières endure comme Bollène et la région les méfaits tragiques de la « Croisade des Albigeois », le fief est violemment occupé par les troupes du Comte de Toulouse.

En août 1385, Bollène est assiégée par des « routiers », puis libérée par Raymond de Turenne « Capitaine pontifical des armes du Comtat ».

Spolié par le pape Clément VII, le « Capitaine pontifical » pour se venger, entre en guerre contre lui et met le Comtat Venaissin à feu et à sang. Raymond de Turenne est surnommé « Le fléau de la Provence » et il est dit-on, un grand négociateur et un bon stratège.

En 1387, de Turenne de retour à Bollène, attaque la ville, qui aidée par l’ost de Suze résiste. Avant de se retirer dans ses terres où il possède un fief dans les Baronnies, il prend Chabrières et y installe pendant 18 mois ses troupes, au grand trouble de la population qui endura le cantonnement des mercenaires.

Pendant la guerre des religions, en 1562 les partisans du baron des Adrets prennent Bollène, le Comte de Suze tente de la délivrer, il est repoussé avec d’énormes pertes. La ville devient une place forte des « Protestants » puis elle est reprise en 1563. Mais les « hérétiques » s’installent dans les forts et hameaux de Chabrières et de Barry, ils n’en seront chassés définitivement qu’en 1568. Mais les troubles subsistent, les « Protestants » sèment encore la terreur dans la région par des incursions inopinées et violentes. Pour se prémunir d’une éventuelle attaque, les Consuls de Bollène désignent Jean Tavernier et Pierre Sobrat pour assurer du haut du donjon une veille à Chabrières.

En 1577, le danger d’une probable agression des « Protestants » s’est éloigné, le Conseil de la ville considère alors que l’entretien des deux gardiens logeant au château est coûteux. Le 30 mai 1577, il adresse à la chambre apostolique (Gérance des biens du St Siège) une lettre précisant : que par manque de ressources, la ville demande que la dépense des frais des gardes de Chabrières soit imputée à cette dernière.

Le 13 août, le Gouverneur Lieutenant-général Saporoso Mateaci fait parvenir une ordonnance aux Consuls de Bollène de faire abattre le fort de Chabrières.

Le 18 août 1577 l’ordre est exécuté et c’est ainsi que s’achève définitivement la mission de la fière « Sentinelle » de la plaine du Lauzon…

À la « Révolution », trois religieuses de Suze la Rousse se rendant au hameau troglodytique de Chabrières pour soigner un habitant, sont assassinées. Des anonymes tracent grossièrement des croix dans la roche où gisaient les malheureuses victimes, depuis ce lieu est désigné « Le rocher des trois croix » (*3).

Le dernier résident des habitats troglodytiques de Chabrières est « un ermite », qui y vécu jusqu’à sa mort survenue dans la moitié du XXe siècle (*4)…

Après l’ouverture de son école en 1902, le quartier de Chabrières (ancien territoire du fief) est dénommé St Ferréol ; patronyme de sa chapelle.

Les seigneurs et les propriétaires du fief.

De 933 à 1378 le fief appartient au royaume éphémère d’Arles (Boson de Provence, roi d’Arles)

Au XIIe siècle, Chabrières est l’alleu d’une famille Bollènoise qui en prend le nom et dont un membre Pierre de Chabrières, est témoin en 1145 d’une donation au Temple (*5)

1190 Le fief est possédé par Dragonet de Mondragon et de Montauban (ou de Montalban)…

1251 Raimond I des Baux, coprince d’Orange…

1376 Raimond IV seigneur de Suze et de Chabrières…

1387/1784, la juridiction du fief relève directement du Prieuré de Bollène (*6)…

1788 Alexandre Amant Henri de Granet-Lacroix achète le fief élevé en baronnie par le Pape Pie IV.

1880 À la mort du dernier de Granet, le titre de baron s’éteint et les ruines reviennent par héritage à son cousin M. de Rocher…

1882, le Comte Pélissier de Besset achète le fort de Chabrières ainsi que le château de « La Croix de Chabrières » où il aménage le parc d’agrément et les caves vinicoles….

Aujourd’hui, le fort médiéval de Chabrières et le château de La Croix Chabrières appartiennent à la famille Daniel. Le domaine viticole de la Croix Chabrières est réputé pour la qualité de ses vins.

L’Alleu du fief.

Au XIIe siècle, le fief de Chabrières est l’Alleu d’une famille qui en prend le nom, dont l’un de ses membres Pierre de Chabrières en 1146 est témoin d’un acte de donation.

Au Moyen Âge, la grande majorité de la population vit à la campagne et cultive la terre. En contrepartie de leur protection, les seigneurs exigent des paysans un certain nombre de services et de redevances…

Le fief de Chabrières par son « Alleu » a sa juridiction propre…

« L’alleu est une terre qui n’appartient pas au seigneur, elle est la pleine propriété du paysan et libre de droits seigneuriaux ».

Les paysans de Chabrières détiennent leurs possessions par héritage avec la liberté d’acheter ou de vendre des terres et de tirer profit de leurs récoltes. La dîme est réduite au 18e, à laquelle s’ajoute la servitude de l’entretien du fort…

Le système féodal totalitaire ne s’implante pas dans la région, car les « locaux » sont trop profondément imprégnés par la « tradition Gallo-romaine » concernant la liberté de propriété…

« Les paysans de Chabrières comme ceux de notre région, n’étaient pas taillables et corvéables à merci, contrairement aux idées reçues et trop souvent divulguées « (*7).

De par sa faible étendue, son manque de richesse et son alleu, le fief de Chabrières ne semble pas avoir suscité beaucoup de convoitises, transmis par succession ou donation, il fut vendu à plusieurs reprises.

Contrairement à d’autres édifices, le fort de Chabrières par son accès difficile ne sert pas de carrière de pierres. À part quelques dommages dus à l’érosion du temps, il reste encore de nos jours en l’état de son démantèlement.

Malgré les siècles écoulés et ses blessures, Chabrières subsiste hardiment au sommet de sa montagne, ses ruines s’imposent et attisent la curiosité des enfants et des randonneurs.

Sources et compléments d’informations :

(*1) Suite aux aménagements du fleuve, le Lauzon se jette aujourd’hui dans le canal du Rhône.

(*2) Plan du fort de Chabrières : Commandant A. Trouilet : Bollène promenades touristiques.

(*3) Transmission par tradition orale.

(*4) Ce personnage se nommait Tauleigne.

(*5) La famille de Chabrières originaire de Bollène, avait embrassé la religion protestante, elle est chassée par les comtes de Donzère. Les Chabrières traversent le Rhône et s’installent dans le haut Vivarais jusqu’au XVIe siècle. À la révocation de l’édit de Nantes en 1685, l’aîné Gaspard se convertit au catholicisme, il retrouva ses titres de noblesse ce qui ne fut pas le cas de la branche cadette. Cette dernière à l’extinction de la branche aînée obtint de relever le titre de comte de Chabrières et de Salmard de Charmes. Source : Renseignements fournis par un descendant des « de Chabrières ».

(*6) Source : Bollène promenades touristiques : Commandant A. Trouilet et Bollène des origines au XIXe : Marianne Bignan.

(*7) D’après, J. L. Prompsault : Histoire de Bollène. J. Fornery : L’histoire du comté Venaissin et de la ville d’Avignon. Féodalité-régime, Franc–alleu : Cosmos- visions / internet…

(*9) Photos : Michel Bedin, Robert Andrieu, Jean Maupeu et Marc Dématraz (Drone).

Claude Dalmas, décembre 2017.

La flore et la faune de Barry

BARRY, cette colline est une gigantesque cour de récréation pour moi. Je m’éclate en toutes saisons à rechercher les animaux qui peuplent cette garrigue et les végétaux qui font cette forêt.

Depuis 25 ans que je parcours ces chemins et sentiers, j’ai découvert multitudes d’invertébrés et de vertébrés. Ces derniers n’étant pas souvent visibles on trouve, cependant beaucoup de traces de présence comme des excréments, des empreintes, des poils et des plumes.

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