La chapelle Saint-Ferréol à Bollène

Dédiée à St Ferréol de Vienne, cette chapelle est située au sud-est du massif de Barry, sur la route (D.859) de St Restitut (26) aux abords du château de la Croix Chabrières et du manoir de St Ferréol dans le quartier du même nom, lieu-dit précédemment désigné Chabrières (territoire de l’ancien fief médiéval).
Sa restauration baroque en fin du XIXe siècle, cache par sa toiture en tuiles mécaniques de Marseille et sa silhouette extérieure, sa grande ancienneté.
Remaniée à différentes époques, la base de ses murs et la structure du bâti font apparaître que sa construction date de la période du Moyen Âge central, du Xe au XIIe siècle (*1)…

Histoire de la chapelle

Pendant l’Antiquité, les Romains investissent la région, grands bâtisseurs, ils créent des localités avec habitations, fermes, emplacements de défense (castrum), lieux de spectacles (arènes, théâtres), de culte (temples), des routes (ex : via Agrippa) etc.
Pendant la "Pax Romana", dans la plaine fertile du Lauzon de St Ferréol à St Pierre de Sénos et riveraine de la via Agrippa, s’implantent des exploitations agricoles : villae Gallo-romaines, dont il subsiste d’infimes stigmates… (*3)
Au Moyen-Âge, la plupart des emplacements des édifices Gallo-romains sont réutilisés pour établir des châteaux forts, églises, etc. La chapelle de St Ferréol est érigée vers cette époque et probablement sur les ruines d’un ancien temple Gallo-romain, de même pour le fortin de Chabrières sentinelle dominant la plaine du Lauzon, sur celles d’un castrum
Du XIVe au XVIIIe siècle, le quartier de St Ferréol (ou de Chabrières) se compose, outre les fermes de la plaine du Lauzon, d’un ensemble d’habitats troglodytiques dans la falaise rocheuse au pied du fort, et à l’est de celui-ci sur le plateau, un petit hameau médiéval (*4).
La chapelle (ou église ?) de St Ferréol et son cimetière contigu (*5) offrent un lieu de culte et un lien social pour ses riverains.
Devenue "Bien national" à la révolution, le baron Pierre Joseph Henry de Granet-Lacroix de Chabrières la rachète en 1813, la restaure et la remanie, lui donnant son aspect actuel (*6).
En 1860, après la mort de son fils cadet, le valeureux Colonel de Chabrières, ses frères aîné et puîné réaménagent le cimetière, pour y recueillir sa dépouille.
En 1865, le baron Alexandre François Henry de Granet-Lacroix de Chabrières, fait donation sous conditions à l’hospice de Bollène de la chapelle de St Ferréol (*7).
Dans le petit cimetière attenant à la chapelle reposent les trois derniers descendants de la famille de Granet-Lacroix de Chabrières.
Chaque année le 4 juin, les légionnaires du 2e Régiment Étranger de la caserne Chabrières de Nîmes, honorent dans le petit cimetière de St Ferréol, la mémoire du valeureux Colonel Louis Marie Henri de Granet-Lacroix de Chabrières : premier chef de corps de leur régiment, Commandeur de la Légion d’honneur, mort héroïquement au combat à Magenta le 4 juin 1859.
La chapelle de St Ferréol ne semble pas avoir attiré l’attention des photographes et éditeurs de cartes postales du XXe siècle, pourtant elle possède un certain charme et une histoire associée au passé de son quartier.

Claude Dalmas, novembre2017

La légende de Saint-Ferréol

Ferréol est né à Vienne, vers le milieu du IIIe siècle. Ses parents qui étaient nobles et chrétiens, élevèrent Ferréol dans la religion chrétienne et le destinèrent à occuper des postes importants dans l’administration de l’Empire romain. Il embrassa la carrière militaire. Guerrier intrépide, il se signala par sa bravoure qui fut distinguée assez rapidement et fut élevé au grade de Tribun ce qui correspond à notre actuel grade de Colonel.
Ferréol se fit remarquer aussi par son attachement à la religion du Christ et par son zèle à la défendre et la propager. Chaque jour il instruisait ses compagnons d’armes à cette doctrine. Ce prosélytisme déplaisait à ses chefs, d’autant que l’empereur Dioclétien avait décrété l’éradication de cette nouvelle religion ; partout sur le sol de la Gaule les chrétiens étaient mis à mort. La persécution sévissait aussi dans l’armée, toute la légion Thébaine au pied du Mont Cenis fut massacrée, car elle refusait de célébrer les dieux de l’Empire.
Crispinus, alors gouverneur de Vienne, entreprit d’amener Ferréol et Julien son ami intime et compagnon d’arme, à abjurer le christianisme.
Ferréol ne céda pas, il fut emprisonné pour avoir facilité la désertion de son ami. Capturé, Julien est décapité en Auvergne. Le corps de Julien (St Julien) fut inhumé à Brioude (43) et sur sa tombe se produisirent de nombreux miracles (Basilique de St julien de Brioude)… Ferréol s’évada et traversa le Rhône à la nage. Repris, il est ramené à Vienne et mis à mort vers l’an 304.
Deux siècles plus tard, en 473, Saint Mamer évêque de Vienne transféra les restes de Ferréol dans une église nouvellement construite : à l’ouverture de sa sépulture, apparut le corps du Tribun plus une tête ; celle de son ami Julien…
Cette découverte eut un retentissement considérable, la popularité de St Ferréol se répandit et s’amplifia ensuite, par la distribution de reliques…
Au haut Moyen Âge, le culte de Saint Ferréol se propagea rapidement dans le sud de l’ancienne Gaule Narbonnaise : Dauphiné, Provence et pays d’Oc. À la paix religieuse de l’empereur Constantin, de nombreux pèlerins venaient à Vienne pour se recueillir sur la tombe du saint… (*2).

NOTES :

***** (*1) Le Moyen Âge est une période de l’histoire du Vᵉ siècle au XVᵉ siècle, qui débuta après le déclin de l’Empire romain d’Occident…
(*2) Source : Connaissance et Sauvegarde des Oratoires. Lieu de culte de St Ferréol : Église primitive et cloître de Saint-Romain-en-Gal 69.
(*3) Source : traces de villaé (Archéologie : Jung : Morphogénèse/la centurie d’Orange. P. Boise : Agglomérations Gallo-romaines..).
(*4) Quelques traces du hameau médiéval restent visibles parmi la végétation de chênes verts.
(*5) Le cimetière primitif a disparu, il était situé au sud de la chapelle au bas de la terrasse d’accueil. (Témoignage des propriétaires exploitants le terrain qui lors de labourages découvraient de nombreux fragments osseux, de tessons d’argile cuite et de maçonnerie).
(*6). Le baron de Chabrières achète plusieurs lots entre 1872 et 1874 dont : St Ferréol et son ancien cimetière, N.D. de la Pitié avec son cimetière, N.D du Pont (à demi avec Bonnot) et divers biens. (Source : Bollène des origines au XIXe siècle de Marianne Bignan).
(*7) Donation à condition : que l’hospice entretienne la chapelle et le cimetière, qu’une messe soit dite chaque dimanche et que des messes soient célébrées pour les ancêtres du donateur. Elle contient : la chapelle, une vigne et des terrains labourables d’une surface d’environ 1 hectare, une somme de 7 000 F (or) et 3 peintures à l’huile représentant le portrait de chacun des frères de Granet (Probablement peintes par les amis très proches du donateur et témoins de son dernier souffle : Auguste Martin peintre et sculpteur puis Etienne-Antoine Parrocel peintre, écrivain et critique d’art). Source : Archives municipales.

Etude sur le fortin et le fief de Chabrières

Étude sur le fief et le quartier de Chabrières

1. Le Fortin de Chabrières

Culminant environ à 300 mètres sur la barre rocheuse au sud-est du massif de Barry, le fort médiéval de Chabrières veille sur la plaine fertile d’un petit affluent du Rhône, le Lauzon (*1)…

Aperçu historique du haut Moyen Âge : les châteaux forts

À la fin du IVe siècle, l’Empire romain s’effondre totalement. Sa débâcle incite les peuples « barbares » à envahir et coloniser la région.

Empierrée sur cinq mètres de large la voie romaine « Agrippa » qui passe par Sénomagus (St Pierre de Sénos), est la principale route de communication et de commerce de la Gaule. Par son axe Sud-Nord reliant Arles et Lyon, cette grande artère facilite les déplacements de troupes qui déferlent successivement dans le sud de la Gaule : Alamans, Burgondes, Goths, etc., mais aussi deux siècles après celles venant du sud avec les incursions sauvages des Sarrazins…

La sérénité relative qu’offrait la « Pax Romana » disparaît. Dès lors s’ouvre l’ère anarchique du « haut médiéval » qui s’échelonne sur trois siècles où le régime féodal s’impose et se généralise. Parallèlement la chrétienté accroît le nombre de ses adeptes en augmentant ainsi son pouvoir politique. Le culte du Christ devient rapidement la principale religion de l’ancienne Gaule.

À partir du Xe siècle, le « château fort » est un symbole de pouvoir qui assoie les suzerainetés de leurs seigneurs ; dont les familles sont souvent issues de notables de l’ère Gallo-romaine. Ces derniers y logent leur familles, leurs serviteurs, leur armées et y accueillent leurs « sujets » en cas d’agression (Ex : Château de Suze la rousse).

C’est une période où l’on guerroie souvent entre seigneurs. De plus, le sud de la Gaule est devenu un carrefour de migrations où sillonnent des bandes désœuvrées de routiers, de mercenaires ou de brigands, qui pillent et incendient les fermes et les récoltes en massacrant leurs habitants.

Pour se prémunir de ces agressions de barbaries les populations dressent sur des hauteurs ou escarpements rocheux des postes de vigie, de protection et de défense, souvent établis sur d’anciens « castrum » ou tours de guet de l’ère romaine.

La population en cas de danger, se réfugie dans le « fort ou place forte » pour se protéger des pillards itinérants et se défendre parfois aussi contre les agressions de fiefs voisins.

Comme Barry, Chabrières possède dans sa barre rocheuse des habitations troglodytiques, des fermes dans la plaine et perché sur sa colline, le hameau à quelques mètres du fortin.

L’édification du « Fort » de Chabrières est probablement entreprise comme Barry et Bozon (St Blaise) aux environs du XI au XIIe siècle, sous l’impulsion du Roi Boson (Royaume éphémère d’Arles)…

 Sur son éperon rocheux le « Fort de Chabrières » est une sentinelle imposante. Du haut de sa tour de guet sans vis-à-vis, le factionnaire peut sans difficulté constater les allées et venues dans la plaine du Lauzon. Mais le sommet de son donjon offre une vision encore plus éloignée et plus large pour une veille plus accrue. De la montagne de la Lance à l’est, aux contreforts nord du massif d’Uchaux au sud, de la plaine du Rhône à l’ouest, il permet d’apercevoir aisément le château de Suze la Rousse, la tour de Bozon et le fort de Barry. En cas de nécessité les quatre vigies communiquent entre elles par des avertissements sonores ; trompes et cornes, ou visuels ; feux fumigènes et fanions…

Au bas du promontoire du château, passe l’ancienne route celtique (Chemin de Grignan) venant de Sénomagus en direction du massif alpin. Voie de pénétration vers Grignan et Nyons, elle est très empruntée pour la circulation des personnes et des échanges commerciaux. Le fortin est intelligemment placé sur l’étranglement de la plaine du Lauzon situé entre le rocher de Chabrières et la colline de Guffiage, sa position dominante facilite du haut de sa tour de guet, la surveillance et le contrôle des flux migratoires…

Édifié en plusieurs étapes, le fort de Chabrières est remanié au gré du désordre politique et des évènements guerriers du Moyen-Âge. Ses ruines portent encore de nos jours les témoignages de ces réaménagements successifs.

Aucun seigneur n’a séjourné durablement dans le château de Chabrières, sa construction est conçue pour la sauvegarde défensive des résidents de la petite suzeraineté et ne comporte pas de lieu de vie d’un habitat seigneurial.

Le fief de Chabrières, n’est qu’une discrète seigneurie vassale d’un modeste territoire rural…

L’édifice

L’emplacement pour la construction du fortin a été choisi avec pertinence, par sa position défensive en cas d’attaque et de prévoyance par une visibilité d’horizon à 360° du haut du donjon.

La construction qui épouse la nature du sol rocheux et en pierre dure avec un parement de qualité. De près d’un millénaire d’existence, sa structure ne comporte qu’une fissure due à son démantèlement en 1577. Par l’absence d’eau sur le plateau, les bâtisseurs ont pris soin d’organiser la récupération des eaux pluviales pour les besoins de vie de la petite garnison militaire. Une citerne de près de 6 000 litres recueillait l’eau de pluie de la toiture, par des conduites de terre cuite insérées dans le bâti…

Ce fortin n’est établi que pour loger une petite troupe et abriter provisoirement la population riveraine, sa mission principale est la veille, afin d’alerter en cas d’agression. Sentinelle, il ne protège pas de richesse, sinon la vie de ses résidents, car il n’est pas conçu pour résister à un très long siège (*2)…

Quelques évènements historiques

Le fief de Chabrières subit les mêmes évènements à quelques exceptions près que son voisin Barry ; à vol d’oiseau moins de 4 km les séparent. Au XIIIe siècle Chabrières endure comme Bollène et la région les méfaits tragiques de la « Croisade des Albigeois », le fief est violemment occupé par les troupes du Comte de Toulouse.

En août 1385, Bollène est assiégée par des « routiers », puis libérée par Raymond de Turenne « Capitaine pontifical des armes du Comtat ».

Spolié par le pape Clément VII, le « Capitaine pontifical » pour se venger, entre en guerre contre lui et met le Comtat Venaissin à feu et à sang. Raymond de Turenne est surnommé « Le fléau de la Provence » et il est dit-on, un grand négociateur et un bon stratège.

En 1387, de Turenne de retour à Bollène, attaque la ville, qui aidée par l’ost de Suze résiste. Avant de se retirer dans ses terres où il possède un fief dans les Baronnies, il prend Chabrières et y installe pendant 18 mois ses troupes, au grand trouble de la population qui endura le cantonnement des mercenaires.

Pendant la guerre des religions, en 1562 les partisans du baron des Adrets prennent Bollène, le Comte de Suze tente de la délivrer, il est repoussé avec d’énormes pertes. La ville devient une place forte des « Protestants » puis elle est reprise en 1563. Mais les « hérétiques » s’installent dans les forts et hameaux de Chabrières et de Barry, ils n’en seront chassés définitivement qu’en 1568. Mais les troubles subsistent, les « Protestants » sèment encore la terreur dans la région par des incursions inopinées et violentes. Pour se prémunir d’une éventuelle attaque, les Consuls de Bollène désignent Jean Tavernier et Pierre Sobrat pour assurer du haut du donjon une veille à Chabrières.

En 1577, le danger d’une probable agression des « Protestants » s’est éloigné, le Conseil de la ville considère alors que l’entretien des deux gardiens logeant au château est coûteux. Le 30 mai 1577, il adresse à la chambre apostolique (Gérance des biens du St Siège) une lettre précisant : que par manque de ressources, la ville demande que la dépense des frais des gardes de Chabrières soit imputée à cette dernière.

Le 13 août, le Gouverneur Lieutenant-général Saporoso Mateaci fait parvenir une ordonnance aux Consuls de Bollène de faire abattre le fort de Chabrières.

Le 18 août 1577 l’ordre est exécuté et c’est ainsi que s’achève définitivement la mission de la fière « Sentinelle » de la plaine du Lauzon…

À la « Révolution », trois religieuses de Suze la Rousse se rendant au hameau troglodytique de Chabrières pour soigner un habitant, sont assassinées. Des anonymes tracent grossièrement des croix dans la roche où gisaient les malheureuses victimes, depuis ce lieu est désigné « Le rocher des trois croix » (*3).

Le dernier résident des habitats troglodytiques de Chabrières est « un ermite », qui y vécu jusqu’à sa mort survenue dans la moitié du XXe siècle (*4)…

Après l’ouverture de son école en 1902, le quartier de Chabrières (ancien territoire du fief) est dénommé St Ferréol ; patronyme de sa chapelle.

Les seigneurs et les propriétaires du fief.

De 933 à 1378 le fief appartient au royaume éphémère d’Arles (Boson de Provence, roi d’Arles)

Au XIIe siècle, Chabrières est l’alleu d’une famille Bollènoise qui en prend le nom et dont un membre Pierre de Chabrières, est témoin en 1145 d’une donation au Temple (*5)

1190 Le fief est possédé par Dragonet de Mondragon et de Montauban (ou de Montalban)…

1251 Raimond I des Baux, coprince d’Orange…

1376 Raimond IV seigneur de Suze et de Chabrières…

1387/1784, la juridiction du fief relève directement du Prieuré de Bollène (*6)…

1788 Alexandre Amant Henri de Granet-Lacroix achète le fief élevé en baronnie par le Pape Pie IV.

1880 À la mort du dernier de Granet, le titre de baron s’éteint et les ruines reviennent par héritage à son cousin M. de Rocher…

1882, le Comte Pélissier de Besset achète le fort de Chabrières ainsi que le château de « La Croix de Chabrières » où il aménage le parc d’agrément et les caves vinicoles….

Aujourd’hui, le fort médiéval de Chabrières et le château de La Croix Chabrières appartiennent à la famille Daniel. Le domaine viticole de la Croix Chabrières est réputé pour la qualité de ses vins.

L’Alleu du fief.

Au XIIe siècle, le fief de Chabrières est l’Alleu d’une famille qui en prend le nom, dont l’un de ses membres Pierre de Chabrières en 1146 est témoin d’un acte de donation.

Au Moyen Âge, la grande majorité de la population vit à la campagne et cultive la terre. En contrepartie de leur protection, les seigneurs exigent des paysans un certain nombre de services et de redevances…

Le fief de Chabrières par son « Alleu » a sa juridiction propre…

« L’alleu est une terre qui n’appartient pas au seigneur, elle est la pleine propriété du paysan et libre de droits seigneuriaux ».

Les paysans de Chabrières détiennent leurs possessions par héritage avec la liberté d’acheter ou de vendre des terres et de tirer profit de leurs récoltes. La dîme est réduite au 18e, à laquelle s’ajoute la servitude de l’entretien du fort…

Le système féodal totalitaire ne s’implante pas dans la région, car les « locaux » sont trop profondément imprégnés par la « tradition Gallo-romaine » concernant la liberté de propriété…

« Les paysans de Chabrières comme ceux de notre région, n’étaient pas taillables et corvéables à merci, contrairement aux idées reçues et trop souvent divulguées « (*7).

De par sa faible étendue, son manque de richesse et son alleu, le fief de Chabrières ne semble pas avoir suscité beaucoup de convoitises, transmis par succession ou donation, il fut vendu à plusieurs reprises.

Contrairement à d’autres édifices, le fort de Chabrières par son accès difficile ne sert pas de carrière de pierres. À part quelques dommages dus à l’érosion du temps, il reste encore de nos jours en l’état de son démantèlement.

Malgré les siècles écoulés et ses blessures, Chabrières subsiste hardiment au sommet de sa montagne, ses ruines s’imposent et attisent la curiosité des enfants et des randonneurs.

Sources et compléments d’informations :

(*1) Suite aux aménagements du fleuve, le Lauzon se jette aujourd’hui dans le canal du Rhône.

(*2) Plan du fort de Chabrières : Commandant A. Trouilet : Bollène promenades touristiques.

(*3) Transmission par tradition orale.

(*4) Ce personnage se nommait Tauleigne.

(*5) La famille de Chabrières originaire de Bollène, avait embrassé la religion protestante, elle est chassée par les comtes de Donzère. Les Chabrières traversent le Rhône et s’installent dans le haut Vivarais jusqu’au XVIe siècle. À la révocation de l’édit de Nantes en 1685, l’aîné Gaspard se convertit au catholicisme, il retrouva ses titres de noblesse ce qui ne fut pas le cas de la branche cadette. Cette dernière à l’extinction de la branche aînée obtint de relever le titre de comte de Chabrières et de Salmard de Charmes. Source : Renseignements fournis par un descendant des « de Chabrières ».

(*6) Source : Bollène promenades touristiques : Commandant A. Trouilet et Bollène des origines au XIXe : Marianne Bignan.

(*7) D’après, J. L. Prompsault : Histoire de Bollène. J. Fornery : L’histoire du comté Venaissin et de la ville d’Avignon. Féodalité-régime, Franc–alleu : Cosmos- visions / internet…

(*9) Photos : Michel Bedin, Robert Andrieu, Jean Maupeu et Marc Dématraz (Drone).

Claude Dalmas, décembre 2017.