Association BARRY-AERIA

Une chronique de Joël GRANIER

Devant la dégradation et la menace de disparition de la « Grotte de l’Ermite », seul vestige accessible et dernier lieu habité (par Joachim Tauleigne, une chronique a été rédigée sur lui ici) du hameau troglodytique de Chabrières, l’association souhaitait ardemment la mise en œuvre de travaux de consolidation et de sauvegarde du lieu. Après signature d’une convention entre Barry-Aéria et Monsieur Patrick Daniel, soutien actif de l’association et propriétaire exploitant du domaine viticole du Château de la Croix Chabrières ainsi que du site concerné, les travaux purent être lancés. Le premier chantier avait pour objectif la remise en état de la façade d’entrée de la grotte fortement dégradée. Ce chantier a été mené à bien en 2021 par l’entreprise de maçonnerie Bressy et les bénévoles de l’association qui l’approvisionnaient en pierres et en matériel.

2023 : reconstruction du four de la grotte.
2023 : reconstruction du four de la grotte.

En 2023 fut décidée et réalisée par les bénévoles la reconstruction du four de la grotte, en grande partie effondré. Puis, dans le but de diminuer l’effet de ruissellement et la dégradation de la falaise surplombant l’entrée de la grotte, les volontaires se muèrent en funambules pour procéder à la dévégétalisation de la roche et refaire, à l’ancienne, les rigoles de récupération d’eau de ruissellement creusées à flanc de falaise. Ces rigoles avaient jadis pour but de détourner l’eau de la façade pour la diriger vers le puits citerne situé à proximité de l’habitat.

Des rigoles sont creusés pour la récupération de l'eau.
Des rigoles sont creusés pour la récupération de l'eau.

Fin 2023, forts de ces expériences réussies, les membres de Barry-Aéria jugèrent que le site offrait de belles perspectives et qu’il serait bon de continuer la réhabilitation pour offrir aux promeneurs et randonneurs un site agréable à voir et à s’approprier. Pour cela, il fallait d’abord reconstruire le mur de soutien de la petite « grotte aux bêtes » totalement effondré. Si la voûte venait à s’écrouler (mouvement déjà amorcé), le passage supérieur soutenant la façade du « passage des chèvres » s’effondrerait à son tour. Il ne resterait plus grand-chose du site.

Reconstruction du mur de soutien de la grotte aux bêtes
Reconstruction du mur de soutien de la grotte aux bêtes

En 2024 donc, plusieurs chantiers furent menés de front : reconstruction de la façade et du mur intérieur de la petite grotte et des restanques attenantes, consolidation du passage des chèvres et de l’entrée de la grotte d’abri des chèvres. Au mois de mai, le travail était terminé et un chantier participatif rassemblant bénévoles et sympathisants y mettait la touche finale par des opérations de débroussaillage, nettoyage et plantations (vignes, thym, romarin…). Dans la continuité, il fut décidé de reconstruire et améliorer les restanques avoisinantes. Après débroussaillage, les restanques furent donc reconstruites, en cherchant de plus en plus loin les pierres nécessaires et le terrain fut nettoyé et aménagé avec escaliers et banc de pierres. Fin décembre 2024, le site, redevenu agréable, pouvait être considéré comme réhabilité, il suffirait à présent de mettre en place de petits chantiers participatifs d’entretien réunissant toutes les bonnes volontés pour le conserver dans la durée.

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